Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit (dans son livre Maor Israël – Darouchim Darouch 2 sur le mois d’Eloul) qu’Hachem a gratifié son peuple Israël d’une grande bonté en leur dévoilant la date du jour du jugement, le 1er Tichri.
(Car en réalité, les nations sont elles aussi jugées ce jour-là, mais elles l’ignorent,
et par conséquent, elles ne se préparent pas à affronter ce jugement, ce qu’il leur fait perdre beaucoup d’avantages dans ce monde ci, et principalement dans le monde éternel, le Monde Futur). Comme il est dit : « Sonnez du Chofar durant le mois, au jour fixé pour notre fête. Car cette une loi pour Israël, un jugement par le D. de Ya’akov ».
Habituellement, une personne qui a enfreint la loi, et qui est attrapée par la police,
lorsqu’elle est conduite devant un juge qui va la juger rapidement, il est plus que probable que la personne ne pourra pas se mesurer aux charges qui pèsent contre
elle.
Ce qui n’est pas le cas lorsqu’on donne à l’accusé la possibilité de connaître la
date du jugement, dans ces conditions il pourra affronter son jugement et prendre
conseil auprès d’un bon avocat afin de savoir ce qu’il faut plaider au jugement, et afin
de choisir celui qui le défendra. Dans de telles conditions, il est certain qu’il pourra sortir acquitté de son jugement.
De même, depuis le jour de Roch ‘Hodech Eloul, nous faisons retentir la sonnerie du
Chofar et nous nous levons pour dire les Séli’hot en nous préparant pour le jour du
jugement où nous disons : « C’est aujourd’hui que le monde a été crée, c’est
aujourd’hui qu’Il convoque en jugement toutes les créatures de l’univers… »
Nous avons donc une large ouverture pour sortir acquittés devant Hachem, comme
l’enseigne la Guémara Rosh Ha-Chana sur le verset : « Quel est le grand peuple qui
possède un D. aussi proche de lui, comme Hachem notre D. à chaque fois que nous
l’implorons. »
Notre maitre le Rav z.ts.l ajoute à cela que l’homme se doit de s’éloigner durant toute l’année du Yétser Ha-Ra’ (mauvais penchant). Pourtant, de nombreuses personnes trébuchent en introduisant la télévision dans leur foyer. C’est comme introduire le Yétser Ha-Ra‘ lui-même à la maison. En effet, en regardant la télévision, on stimule le Yétser Ha-Ra’ lui-même, et on transgresse ainsi plusieurs interdits très sévères de la Torah, comme nos maitres l’enseignent : « Le Yétser Ha-Ra’ n’a d’emprise que sur ce que les yeux voient » (Sotta 8a).
A ce sujet, il existe une très belle parabole rapportée dans le livre ‘Od Yossef ‘Haï (Piné’hass):
Un homme riche chevauchait sur son cheval pour rentrer chez lui. Il était encore loin de sa ville lorsqu’il vit un homme boiteux au bord de la route, qui criait et suppliait en gémissant qu’on ait pitié de lui. En le voyant, l’homme riche eut pitié de lui, et il ouvrit immédiatement sa bourse pour lui donner un Dinar d’argent. Le boiteux s’approcha de l’homme riche tout en boitant et embrassa les pans de sa tunique en lui disant:
« Si tu désires augmenter ta bonté envers moi, permets moi de chevaucher sur ton cheval car je désire moi aussi atteindre la ville, et je ne pourrais le faire à pied. »
L’homme riche – qui était de nature généreuse – accepta. Il descendit de cheval et aida le boiteux à monter à cheval. Il l’installa et lui confia les rênes dans les mains, puis il monta derrière lui. Lorsqu’ils arrivèrent au centre-ville, le boiteux se tourna avec effronterie vers l’homme riche et lui demanda de descendre du cheval, car il désirait poursuivre son chemin jusqu’à chez lui. L’homme riche lui répondit comme il se devait en lui disant:
« Est-ce ton cheval ?! C’est mon cheval ! Descend vite du cheval ! »
Le boiteux commença a crier devant toutes les personnes présentes et il dit :
« Regardez ce que veut cet escroc ! Il veut me voler mon cheval ! »
L’homme riche répondit : « En réalité, il s’agit de mon cheval, et j’ai agis avec bonté envers cet homme en lui permettant de monter sur mon cheval ! »
L’incident créa une grande panique, et on les mena tous les deux devant le juge.
Ils présentèrent chacun leurs réclamations. Le juge senti qu’en réalité le cheval appartenait à l’homme riche, car des propos vrais se distinguent, mais il dit malgré tout à l’homme riche :
« Mon ami ! je sais que tu dis la vérité, mais que puis-je faire ?! Tu t’es privé toi-même de tes droits en installant le boiteux à la place principale, alors que tu t’es installé toi-même derrière lui ! Un tel fait atteste comme 1000 témoins que le cheval est au boiteux ! Tu te devais de l’installer à l’arrière, et de garder toi-même les rênes dans les mains ! Par conséquent, je ne peux présentement rien faire, et je ne peux pas te restituer le cheval qui t’a été volé. »
La morale de cette histoire nous apprend que l’homme se doit de gérer ses actes, et d’éloigner de lui le Yétser Ha-Ra’. Or, celui qui introduit la télévision dans son foyer, ou bien celui qui possède un ordinateur relié à Internet sans filtre, a déjà donné au Yétser Ha-Ra’ le pouvoir de régner sur lui-même. Que répondra-t-il au jour du Jugement, lorsqu’on lui dira : « C’est toi qui a fait régner le Yétser Ha-Ra’ sur toi-même et sur ton foyer ! »
En particulier, pour des jeunes enfants qui apprennent de la télévision et d’Internet toutes sortes d’abominations, ce qui représente une perte irréparable !
A ce sujet, une anecdote s’est produite il y a environ 30 ans, lorsque notre maître le Rav z.ts.l développa ces sujets précis dans son cours hebdomadaire du samedi-soir (synagogue « Yazdim » quartier de Bou’harim à Jérusalem).
Après le cours, un homme vint trouver notre maître le Rav z.ts.l et lui dit :
« Monsieur le Rav, je possède une télévision chez moi, mais que puis-je faire ?! Mon épouse n’est pas disposée à y renoncer ! »
Notre maître le Rav z.ts.l lui demanda :
« Où habites-tu ? »
L’homme répondit :
« Dans le quartier de Ramott (Jérusalem) ».
Notre maître le Rav z.ts.l lui dit :
« Alors allons y tout de suite (depuis le quartier de Bou’harim !!) ! Je vais parler avec ton épouse. »
L’homme fut pris de panique, et il dit à notre maître le Rav z.ts.l :
« Monsieur le Rav, peut-être devrions-nous fixer un rendez-vous ? Est-il concevable que le Rav arrive chez moi ainsi par surprise ?! »
Mais notre maître le Rav z.ts.l insista et lui dit :
« Maintenant je suis disponible et je peux me déplacer avec toi jusqu’à chez toi, et ainsi, essayer d’influencer positivement. »
Ils se déplacèrent jusqu’au quartier de Ramott.
L’homme se dépêcha de monter les escaliers et dit à son épouse :
« Le Rav Ovadia YOSSEF arrive !! »
Son épouse se leva sans le croire, mais en effet, elle vit notre maître le Rav z.ts.l en personne arriver chez eux.
Combien furent-ils émus en cet instant !
L’épouse servit tout ce qu’elle put devant notre maître le Rav z.ts.l.
Notre maître le Rav z.ts.l s’installa et parla au cœur de la femme, en lui disant :
« Tu apprécies les actualités télévisées et autres, mais saches que ceci détériore sérieusement tes fils et tes filles. »
Notre maître le Rav z.ts.l continua à la réprimander avec amour, jusqu’à ce que la femme lui répondit :
« J’accepte et je désire que mon époux jette la télévision de la maison immédiatement ! »
Notre maître le Rav z.ts.l se leva et dit au mari :
« Vite ! Prends la télévision et jette-la à la poubelle ! »
L’homme essaya de lever la télévision mais elle était trop grande et trop lourde.
Il appela un voisin afin qu’il vienne l’aider. Ils levèrent la télévision et commencèrent à la descendre par les escaliers, pendant que Notre maître le Rav z.ts.l se tenait en haut et les regardait.
Soudain, la télévision se cogna au mur. Le voisin dit à l’homme :
« Fais attention ! Descends-la délicatement ! »
Notre maître le Rav z.ts.l s’adressa au voisin du haut des escaliers :
« Inutile de faire attention ! Elle va à la poubelle ! »
Ainsi, ils la transportèrent et la jetèrent.
Cet homme devint un fidèle disciple de notre maître le Rav z.ts.l, et lui ainsi que son épouse édifièrent un glorieux foyer de renom.
« Que le sage entende et en tire la morale »