Halacha pour dimanche 20 Iyar 5785 18 mai 2025

Pour la Réfoua Chélema de
Maxime Moché Ben Sarah (Amar),
parmi tous les malades d'Israël.

Dédié par David PITOUN

Une transgression volontaire du Chabbat par erreur

Question : Si quelqu’un a transgressé Chabbat pour sauver la vie d’un malade en danger, et qu’en fin de compte il s’est avéré que son action n’était pas nécessaire, y a-t-il besoin d’une expiation dans un tel cas ?

Réponse : Une personne qui a transgressé le Chabbat en prenant la voiture ou autre, mais sans objectif de sauver une vie, devra - après s’être repenti - suivre une série d’expiations afin d’éradiquer la faute grave qu’il a commis, et Hachem acceptera son pardon. (Le mode d’expiation le plus efficace est la fixation de moments pour étudier les Halachot relatives au Chabbat)

Mais celui qui transgresse le Chabbat dans le but de sauver la vie d’un juif, n’a non seulement pas commis une faute, mais au contraire, il a accompli la Mitsva de sauver la vie de son prochain, qui est un commandement positif de la Thora, au point ou nos maîtres nous enseignent dans la Guémara Yoma que la transgression de Chabbat pour sauver une vie doit être faite par les plus grands sages d’Israël, et il n’est pas nécessaire de chercher à le faire par le biais de gens qui ne sont pas des érudits. Il est même interdit de choisir cette option, afin que les gens ne viennent pas à croire qu’il y a tout de même un défaut quelconque dans celui qui transgresse le Chabbat pour sauver une vie.

Des femmes avaient pour habitude - lorsqu’elles faisaient quelque chose d’interdit généralement le Chabbat, pour accoucher un enfant ou sauver un malade en danger - de jeûner pour expier leur faute, mais notre maître le Rav ‘Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit à leur propos que ce comportement est dédaignable, car la Torah a dit de pratiquer la Bérit Mila même le jour du Chabbat si c’est le 8ème jour de l’enfant, alors que le fait de verser du sang pendant Chabbat représente en soi une transgression du Chabbat. Nous viendrait-il à l’esprit que le Mohel doit jeûner parce qu’il a pratiqué la Bérit Mila le jour de Chabbat ?!
Il est évident que non, et il en est de même pour celui qui doit transgresser le Chabbat pour sauver une vie.

Même s’il c’est avéré par la suite que cette transgression du Chabbat n’était pas nécessaire, comme dans le cas d’un homme qui accompagne sa femme à l’hôpital en voiture parce que celle-ci sent des contractions, et qu’une fois à l’hôpital la sage-femme dit que le moment n’est pas encore venu, cet homme ne doit avoir aucun regret, car il a fait ce qu’il pensait être juste pensant que sa femme devait accoucher de suite, puisque même en cas de doute s’il y a danger ou non, nous sommes ordonnés par la Thora de transgresser le Chabbat.

Le Choul’han ‘Arou’h nous enseigne de même, que si une personne malade en danger a besoin de manger une figue et que 10 personnes sont allées (sans se consulter entre eux) lui cueillir chacun une figue, ils sont tous exemptés de la faute, car ils ont agis selon la volonté de la Thora (il s’agit d’un cas où chacune des 10 personnes ignore totalement que quelqu’un d’autre cueille lui aussi une figue, car sinon il est évident qu’une fois que l’un d’entre eux a déjà cueilli une figue pour l’apporter au malade en danger, il est interdit aux autres d’en cueillir une autre), et chacune de ces personnes mérite même une récompense.

Le livre Chou’t Binyan Tsion traite du cas d’un Rav (malade en danger) dont les médecins ont prescrit de manger le jour de Yom Kippour, et c’est ce que fit le Rav.
Par la suite le Rav a commencé à regretter d’avoir mangé, surtout qu’il n’avait pas ressenti une faiblesse particulière le jour de Yom Kippour. Il se demanda donc s’il avait besoin d’une expiation ? Le Gaon auteur du Chou’t Binyan Tsion répond qu’il n’y a pas le moindre doute que ce Rav n’avait besoin d’aucune expiation, et qu’il a agi comme la Thora le demande, car il est enseigné dans la Guémara que même si le malade dit qu’il n’a pas besoin de manger le jour de Yom Kippour et que les médecins disent qu’il doit manger, il se doit d’écouter les médecins.

Conclusion : On se doit de transgresser le Chabbat même en cas de doute s’il y a un véritable danger ou non.

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