Dans la précédente Halacha, nous avons expliqué qu’il est un devoir pour chacun de s’efforcer de consommer le « 4ème repas » appelé également le repas de « Mélavé Malka » en raison du fait que ce repas est réalisé chaque samedi soir pour « raccompagner la reine Chabbat » à sa sortie, et de laisser ainsi la bénédiction sur les jours de semaine. Nous avons expliqué qu’il est une Mitsva de s’efforcer de prendre ce repas avec du pain, et si quelqu’un ne peut le prendre avec du pain en raison de son rassasiement, il pourra le prendre avec des pâtisseries ou des gâteaux (ou bien même des « Crakers » ou autres). S’il ne peut pas même avec des gâteaux, il mangera au moins des fruits.
Concernant les femmes, si elles doivent elles-aussi s’efforcer de consommer le « 4ème repas », le livre Tossefett Ma’assé Rav (page 39) rapporte qu’un jour la Rabbanitt épouse du Gaon de Vilna z.ts.l s’engagea à jeûner un certain nombre de jours consécutifs (« Ta’anit Hafsaka », il s’agit de s’imposer de jeûner depuis le samedi soir jusqu’au vendredi soir sans interruption) et de ce fait, elle s’arrêta de manger après la Sé’ouda Chélichitt du Chabbat, et dès qu’elle entendit la Havdala, elle alla se coucher. Lorsque son illustre époux – le Gaon de Vilna – appris la décision de sa digne épouse, il lui envoya dire que toutes les longues périodes de jeûnes qu’elle pourrait s’imposer ne suffiraient pas à expier la perte de la Mitsva du « 4ème repas ». A ce moment là, la Rabbanitt se leva immédiatement et consomma le « 4ème repas ».
A partir de cette histoire, nous pouvons déduire que selon l’opinion du Gaon de Vilna, les femmes sont soumises à l’obligation du « 4ème repas ».
(Le Gaon Rabbi Yossef ‘HAÏM écrit lui-aussi dans son responsa Rav Pé’alim chap.35 que les personnes qui s’imposent de jeûner « Ta’anit Hafsaka » lors des années embolismiques n’ont pas le droit de s’arrêter de manger immédiatement après la Sé’ouda Chélichit du Chabbat, et d’annuler ainsi la Mitsva du « 4ème repas »).
C’est également la conclusion du Gaon auteur du Pétah’ Ha-Dévir selon qui, même les femmes sont soumises à l’obligation du « 4ème repas ».
Il se réfère au propos du Maté Moché (chap.513):
« Il existe un os dans le corps humain qui se nomme « Niskoï », et il s’appelle aussi « Louz ». Cet os constitue l’essence, la base et la racine de l’être humain depuis sa création. Même lorsque l’être humain meurt, cet os ne se décompose pas et ne diminue pas. Même si on l’introduisait dans les flammes, il ne brûlerait pas.
Cet os est éternel, et c’est à partir de lui que l’être humain ressuscitera lors de la Résurrection des morts. »
De même, nos maitres enseignent dans le Midrach (Kohelett Rabba Paracha 12 chap.5):
« A partir de quel endroit le corps humain se reconstituera lors de la Résurrection des morts? A partir du « Louz » (qui est en haut) de la colonne vertébrale. »
Les Kabbalistes ont enseigné que cet os ne se nourrit que du « 4ème repas » de la sortie de Chabbat.
Par conséquent, les femmes doivent prendre le « 4ème repas ».
Il existe d’autres explications sur lesquelles il n’est pas possible de s’étendre.
C’est pourquoi, notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit que les femmes doivent elles-aussi s’efforcer d’accomplir la Mitsva du « 4ème repas ».
Il ajoute au nom du Saint Tsaddik Rabbi Eliméleh’ de LISENSK qu’il est un remède (Ségoula) pour les femmes pour avoir un accouchement dans la facilité, de consommer quelque chose le samedi soir après Chabbat à titre de la Mitsva du « 4ème repas » en disant « Pour la Mitsva du repas de Mélavé Malka », et elles mériteront grâce à cela un accouchement facile et confortable avec l’aide d’Hachem.
Nous avons entendu plusieurs cas dans lesquels ce remède a été efficace.