(Article de notre maitre le Richon LéTsion le Gaon Rabbi Itsh’ak YOSSEF chlita pour le site « Halacha Yomit »)
Cette Halacha est dédiée à la prompte et totale guérison de mon beau père Its'hak Ben ‘Aisha (BENICHOU) d’Ashdod, de Charly Israël Ma’hlouf Ben ‘Aisha (BENICHOU) d’Ashdod, de Ménou’ha Eliana Bat Esther (Réfouat Ha-Néfesh Ou-Rfouat Ha-Gouf), et de Eliahou Ben Myriam (LASRY), Caroline Elasri Bat Emma, Judith Yéhoudit Bat Méssa’ouda, Karine Fré’ha ‘Haya bat Ma’ha, Serge Shim’on Ben Feïgle
parmi tous les malades d’Israël.
Hachem nous a ordonné une Mitsva positive selon laquelle le prêteur se doit de renoncer à sa créance après la fin de l’année de la Chémita, comme il est dit :
« Tous les sept ans, tu pratiqueras la loi de rémission. Voici le sens de cette rémission : tout créancier doit faire remise de sa créance, de ce qu'il aura prêté à son prochain. Il n'exercera pas de contrainte contre son prochain et son frère, dès qu'on a proclamé la rémission en l'honneur d’Hachem. »
Il s’agit là d’une Mitsva précieuse que nous ordonne Hachem.
L’une de ses raisons est de nous guider vers de bonnes qualités humaines, afin d’être cléments et généreux, et afin de pratiquer le bien envers autrui.
Le Séfer Ha-H’inouh’ explique (Mitsva 477) qu’en abandonnant nos créances lors de la fin de l’année de la Chémita, nous inculquons à notre personne des qualités humaines très élevées, comme celle de la générosité entre autres.
Il écrit encore que la loi de Chémitatt Késsafim vient fixer en nous la qualité de la confiance en Hachem, qui nous apprêtera à recevoir tout le bien de Celui qui possède tout, en étant entouré de bénédiction et de miséricorde.
Cela signifie qu’en renonçant à notre argent, nous acquérons la qualité de la confiance en Hachem, en ayant la foi que c’est LUI qui appauvrit, que c’est LUI qui enrichit, que c’est LUI qui abaisse un individu, que c’est encore LUI qui le rehausse, et que tout vient de LUI.
A travers la loi de Chémitatt Késsafim, nous méritons de nous éduquer et de nous éloigner de toute mauvaise qualité liée au vol, comme conclut le Séfer Ha-H’inouh’ :
« … grâce à la Mitsva de Chémitatt Késsafim, une forte barrière et un mur de fer éloignent considérablement l’individu du vol et de la convoitise, car il résonnera à fortiori en se disant : même si l’argent (de la créance) me revenait de droit, et que je l’ai prêté à mon ami, la Torah m’ordonne malgré tout de renoncer à cette créance. La Torah m’interdit donc à fortiori de commettre le vol et l’escroquerie envers ce qui appartient à mon ami, et je me dois donc de m’éloigner du vol à l’extrême. »
Nous apprenons donc que même de notre temps où chacun à l’usage de rédiger un acte de Pérouzboul, nous devons malgré tout tirer un enseignement moral de la Mitsva de Chémitatt Késsafim, et adopter les bonnes qualités humaines de Avraham Avinou qui s’illustrait particulièrement par sa générosité et son humilité, en s’aidant mutuellement, en étant garants les uns des autres, en se respectant réciproquement, en s’efforçant d’aider toute personne physiquement et matériellement, et ainsi, nous mériterons en récompense la bénédiction exprimée dans la Torah : « … car, pour prix de cette conduite, Hachem ton D.ieu, te bénira dans ton labeur et dans toutes les entreprises de ta main. ».
Nos maitres commentent ainsi ce verset dans la Tossefta (traité Péa chap.4) :
« car, pour prix de cette conduite » (le mot conduite est exprimé ici par le terme « Davar » qui signifie également « parole ») – Nous apprenons de là que même une parole agréable au nécessiteux fera mériter une récompense.
Amen qu’il en soit ainsi !
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