Halacha pour mardi 8 Iyar 5785 6 mai 2025

Pour la guérison totale de :
Azar Ben Lisa Kamouna (Cohen)
Maxime Moché Ben Sarah (Amar)

Pour l'élévation de l'âme de :
Ethan Eliyahou David Ben Fredj (Arfi) z"l
Georges Jojo Nissim Ben Moché (Hadjadj) z"l
Yvonne Ouarda Bat Sultana (Hadjadj, née Fitoussi) z"l

L’interdiction de « ‘Hadach »

Il y a 5 ans, nous avons expliqué dans la « Halacha Yomit » quelques règles relatives à l’interdiction de « ‘Hadach ». Or, puisque nous sommes environ un mois après Péssa’h, nous avons jugé utile de revenir sur ces règles.

La règle de « ‘Hadach »
Il est dit dans la Torah :
... כִּי-תָבֹאוּ אֶל-הָאָרֶץ אֲשֶׁר אֲנִי נֹתֵן לָכֶם, וּקְצַרְתֶּם אֶת-קְצִירָהּ--וַהֲבֵאתֶם אֶת-עֹמֶר רֵאשִׁית קְצִירְכֶם, אֶל-הַכֹּהֵן. וְהֵנִיף אֶת-הָעֹמֶר לִפְנֵי ה', לִרְצֹנְכֶם; מִמָּחֳרַת, הַשַּׁבָּת, יְנִיפֶנּוּ, הַכֹּהֵן.
וְלֶחֶם וְקָלִי וְכַרְמֶל לֹא תֹאכְלוּ, עַד-עֶצֶם הַיּוֹם הַזֶּה ... (ויקרא כג-י, יא, יד)

« … quand vous serez arrivés dans le pays que je vous accorde, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez un Ômer (mesure de prélèvement) des prémices de votre moisson au Cohen. Lequel balancera cet Ômer devant Hachem, pour vous le rendre propice; c'est le lendemain du Chabbat que le Cohen le balancera.
Vous ne mangerez ni pain, ni grains torréfiés, ni gruau, jusqu'à ce jour même … » (Vaykra 23-10, 11, 14)

Explication :
Hachem nous ordonne une interdiction selon laquelle toute la nouvelle récolte (« ‘Hadach ») des 5 céréales du Dagan (blé, orge, seigle, avoine, épeautre) produite avant Péssa’h, est interdite à la consommation jusqu’au 16 Nissan qui est lendemain du 1er jour de Péssa’h (tel est le sens du verset « c'est le lendemain du Chabbat », c'est-à-dire le lendemain du 1er jour de Péssa’h qui est désigné ici sous le terme « Chabbat »).    

Au temps où le Temple existait, on offrait ce jour-là le « Sacrifice du ‘Omer », et dès lors que l’on offrait ce sacrifice, il était désormais permis de consommer de la nouvelle récolte produite avant Péssa’h.
De notre époque où nous n’avons malheureusement plus le Temple, il est interdit de consommer de la nouvelle récolte jusqu’au soir du 17 Nissan (en dehors d’Israël, jusqu’au soir du 18 Nissan). (Soukka 41a).

La règle de « ‘Hadach » de notre époque, en dehors d’Israël, et pour une récolte de non-juifs
Il est expliqué dans la Guémara Ména’hott (68a) que l’interdiction de « ‘Hadach » est en vigueur selon la Torah même de notre temps.

Il est également expliqué dans la Guémara Kiddouchinn (36a) ainsi que dans une Michna du traité ‘Orla que l’interdiction de « ‘Hadach » est en vigueur aussi bien en Erets Israël qu’en dehors d’Israël. Ainsi tranchent le RIF, le RAMBAM et le ROCH.
Il est expliqué dans le Talmud Yérouchalmi (cité par les Tossafot sur Kiddouchinn 37a) que l’interdiction de « ‘Hadach » est en vigueur aussi bien avec la récolte d’un juif qu’avec celle d’un non-juif.

Le moment précis déterminant si la récolte est « ‘Hadach »
Nous avons donc appris que le blé et l’orge produits avant la fête de Péssa’h sont interdits à la consommation jusqu’au soir du 17 Nissan.
Le moment précis qui détermine si la récolte a été « produite » avant la fête de Péssa’h ou après, est le moment où les graines prennent racine dans le sol.
C'est-à-dire : A partir du moment où l’on ensemence les graines, un certain laps de temps s’écoule jusqu’à l’enracinement dans le sol (les décisionnaires débattent afin de définir ce laps de temps. Selon l’opinion du Téroumatt Ha-Déchen, ce laps de temps est de 3 jours, et selon l’opinion du Dagoul Mé-Révava, le Gaon de Vilna et d’autres décisionnaires, ce laps de temps est de 2 semaines.)
A partir du moment où les graines ont pris racine dans le sol, la récolte pérennise.

Par conséquent, du blé ensemencé à Roch ‘Hodech Adar, qui a poussé dans le sol et qui a été moissonné au mois de Iyar ou au mois de Sivan, cette récolte est permise à la consommation, car le temps de l’enracinement était avant Péssa’h, et au 17 Nissan, cette récolte était autorisée à la consommation.

Mais du blé ensemencé après Péssa’h, par exemple à partir du mois de Iyar, et qu’on a moissonnée avant le Péssa’h suivant, cette récolte reste interdite jusqu’au soir du 17 Nissan.

En Erets Israël, en général, on ensemence les grains de blé avant la fête de Péssa’h, et le blé est moissonné après la fête de Péssah’.
Par conséquent, lorsque la récolte arrive chez les distributeurs, elle est permise puisque la fête de Péssa’h est passée.
Mais en dehors d’Israël, il existe de nombreux endroits où l’on ensemence le blé après Péssa’h et on le moissonne au mois de ‘Hechvann (en automne). Il est donc interdit de le consommer jusqu’à ce que la fête de Péssa’h suivante passe, comme nous l’avons écrit.

Du temps où notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l occupait les fonctions de Richon Lé-Tsion et Grand Rabbin d’Israël (5733 – 5743), il discuta du problème avec le ministre du commerce afin que l’état d’Israël acquière exclusivement du blé des Etats-Unis à partir d’une production dont la moisson est ultérieure à la fête de Péssa’h, et que l’on n’importe pas de production dont la moisson est antérieure à la fête de Péssa’h, en raison de l’interdiction de « ‘Hadach ».
De façon globale, les choses ont été réalisées de façon conforme, et toute production de blé importée en Israël provenait d’une récolte « ancienne », dont la moisson était ultérieure à la fête de Péssa’h.

Dans la prochaine Halacha, nous expliquerons – avec l’aide d’Hachem – comment doit-on agir sur le plan pratique.

8 Halachot Les plus populaires

Vaygach

Nous sommes aujourd’hui à la date du 10 Tévet, jour de jeûne public pour tout le peuple d’Israël. Vous pouvez consulter les règles relatives à un jour de jeûne ici, dans une Halacha antérieure consacrée au jeûne du 17 Ta......

Lire la Halacha

Vay’hi – La force d’une bonne parole

Commentaires rédigés pour Halacha Yomit par le Gaon Rabbi Zévadya COHEN Chlita, chef de tous les tribunaux rabbiniques de Tel Aviv Dans notre Paracha, Ya’akov Avinou rassemble ses enfants auprès de lui et les bénit avant de quitter ce monde, comme il est ......

Lire la Halacha

L’obligation de manger dans la Soukka

Un repas régulier (Sé’oudat Kéva’) – Pain ou Pizza Pendant les jours de la fêtes de Soukkot – aussi bien la journée que la nuit – il est interdit de consommer un « repas régulier » (Se’oudat Kéva’......

Lire la Halacha

« Machiv Ha-Roua’h Ou-Morid Ha-Guéchem »

On commence à mentionner la formule de « Machiv Ha-Roua’h » « Machiv Ha-Roua’h Ou-Morid Ha-Guéchem » (« qui fait souffler le vent et descendre la pluie ») est une formule de louange à Hachem que l’on dit durant l’hiver......

Lire la Halacha


Manger : se laver : se brosser les dents le jour de Yom Kippour

Quelques règles de Yom Kippour Tout le monde a le devoir de jeûner pour Yom Kippour, y compris les femmes enceintes ou celles qui allaitent. Toute femme enceinte ou qui allaite, qui craint que le jeûne risque de porter atteinte à sa santé ou à celle du b&eac......

Lire la Halacha

Chémini ‘Atsérett – Sim’hatt Torah

Nous nous trouvons pendant les 7 jours de la fête de Soukkot, seule fête au sujet de laquelle la Torah ordonne particulièrement : « Tu te réjouiras durant ta fête, et tu seras exclusivement heureux. » Nous approchons de la fête de Sim’hatt Tor......

Lire la Halacha

La pluie dans la Soukka

Dans certaines régions – comme l’état de New York ou en France – la pluie tombe fréquemment pendant la fête de Soukkot. La chose s’est également produite en Israël pendant Soukkot. En Israël, la pluie pendant Soukkot n’es......

Lire la Halacha

Yom Kippour – le sort du « Bénoni »

Commentaires rédigés par le Rav David PITOUN, pour Halacha Yomit, extraits de l’introduction du Yalkout Yossef-Yamim Noraïm Le RAMBAM écrit (chap.3 des règles relatives au repentir, règle 3) : Au même titre que l’on pèse les m&eac......

Lire la Halacha