Dans des précédentes Halachot, nous avons expliqué que tous les végétaux qui poussent en Israël cette année (5782) - qui est une année de Chémita - dans des terrains appartenant à des juifs, sont soumis à la sainteté de la 7ème année.
Nous avons également expliqué l’attitude de sainteté qu’il faut adopter vis-à-vis de ces fruits et légumes. Cette sainteté est en vigueur même sur les fruits d’Israël exportés à l’étranger. De même, les Etroguim d’Israël qui seront commercialisés à l’étranger à l’approche de la fête de Soukkot l’année prochaine, seront soumis à la sainteté de la 7ème année.
Nous avons aussi ajouté que la production qui pousse dans des terrains vendus selon le « Héter Méh’ira », n’est absolument pas soumise à la sainteté de la 7ème année, car le « Héter Méh’ira » est une véritable autorisation fondée sur l’authenticité de la Torah.
Mais puisque nous avons été consulté par de nombreuses personnes cette année ainsi que lors de la précédente Chémita à ce sujet, nous allons de nouveau clarifier que selon l’opinion de notre saint maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l,
le « Héter Méh’ira » est une totale autorisation, même pour les personnes rigoureuses.
Les personnes ayant l’usage de n’acheter les fruits que du « Otsar Beit Din » ou autre ne le font que par pur embellissement de la Mitsva.
Par conséquent, ces temps-ci où – comme on nous l’a indiqué – les prix des légumes qui ne proviennent pas des champs du « Héter Méh’ira » sont beaucoup plus élevés que le prix des légumes du « Héter Mé’hira », il n’est absolument pas nécessaire d’acheter des légumes qui ne sont pas du « Héter Méh’ira », car cette autorisation est une totale et authentique autorisation de la Halacha.
Même vis-à-vis des Avréh’im (étudiants en Kolel) et des Bah’ouré Yéchivot (étudiants en Yéchiva) qui ont généralement l’usage de s’imposer différentes rigueurs dans divers domaines, notre maitre le Rav z.ts.l nous a indiqué de diffuser dans le cadre de la « Halacha Yomit » ainsi que dans un fascicule que nous avons publié, qu’ils n’ont pas à s’imposer d’acheter les fruits et légumes du « Otsar beit Din » ou d’une production non-juive, et qu’ils achètent simplement du « Héter Méh’ira », car il s’agit d’une véritable autorisation fiable et crédible selon l’authenticité de la Torah.
C’est l’occasion de préciser que sans la bonté et la miséricorde d’Hachem qui a gratifié notre génération de notre saint maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, il est certain que les personnes concernées auraient influé par l’opinion contre le « Héter Méh’ira », et le Grand Rabbinat d’Israël se serait abstenu d’organiser la vente, par crainte des Rabbanim influents. Le marché aurait été entièrement envahi de fruits de la 7ème année conservés et produits pendant la 7ème année contrairement à la Halacha. De même pour les légumes et autres produits spontanés de la terre qui sont interdits à la consommation.
Seul notre maitre le Rav z.ts.l – la lumière d’Israël – dans sa force et sa droiture, s’est mobilisé pour que le Grand Rabbinat poursuivre sa tradition d’organiser la vente. Notre maitre le Rav z.ts.l a rédigé une importante et convaincante responsa afin de soutenir le « Héter Méh’ira » avec des preuves irréfutables, et grâce à cela, il nous a préservés d’une profanation anarchique de la 7ème année.
Nous allons à présent expliquer à partir de quand entrent en vigueur les règles de la 7ème année sur les fruits et légumes qui ne proviennent pas du « Héter Méh’ira ».
Même si l’année de la Chémita se déroule de Roch Ha-Chana 5782 à Roch Ha-Chana 5783, malgré tout, la sainteté de la 7ème année n’entre en vigueur sur les fruits et légumes que selon les étapes de leurs pousses, comme nous allons l’expliquer:
L’étape qui détermine la sainteté de la 7ème année pour les légumes est la cueillette. Tout légume cueilli pendant la 7ème année est soumis à la sainteté de la 7ème année, même s’il a poussé intégralement durant la 6ème année.
Pour les olives, les raisins, la récolte (blé, orge …) et les légumineuses (graines diverses, riz, fèves, pois chiches ….), l’étape déterminante pour la sainteté de la 7ème année est le tiers de leurs pousses. S’ils parviennent au tiers de leur pousse pendant la 7ème année, ils sont soumis à la sainteté de la 7ème année.
Pour les fruits de l’arbre, l’étape déterminante est la « H’anata » qui correspond au 1er tiers de la pousse du fruit. Selon certains décisionnaires, la « H’anata » correspond au moment où le fruit est distinct pour la première fois après la chute de la fleur.
C’est pour cette raison que la plupart des fruits commercialisés actuellement ne sont pas soumis à la sainteté de la 7ème année, et une pancarte indique qu’ils sont de « la production de la 6ème année », car ils sont relatifs d’un point de vue Halachique à la 6ème année. Mais les légumes du « Otsar Beit Din » sont soumis à la sainteté de la 7ème année.
Il n’y a pas de lien entre la sainteté de la 7ème année et l’interdiction de travailler dans les champs lors de la 7ème année. Par conséquent, même s’il s’agit de végétaux qui ne sont pas soumis à la sainteté de la 7ème année - comme les fleurs par exemple – il est malgré tout interdit de réaliser un travail pendant la 7ème année ayant pour objectif d’améliorer leur état, depuis le début de l’année jusqu’à sa fin.