Question: Lorsqu’on doit être debout, par exemple lors de la ‘Amida, est-il permis de s’appuyer sur quelque chose?
Réponse: Il est expliqué dans la Guémara Zévah’im (19b) que selon l’opinion de nos maîtres, celui qui s’appui lorsqu’il est debout, cette position n’est pas considérée comme étant débout. Il est expliqué dans les propos des décisionnaires que cette opinion est retenue par la Halah’a, et quelqu’un qui s’appui sur quelque chose est considéré comme étant « assis » et non « debout ». (Même s’il y a en réalité plusieurs cas de ce sujet traités par les décisionnaires, nous n’écrirons ici que les conclusions pratiques des décisionnaires).
Par conséquent, les Tossafot écrivent (ibid.) que lorsqu’on doit être debout, il ne faut pas s’appuyer sur quelque chose. Ainsi écrivent également le ROCH et d’autres de nos maîtres les décisionnaires médiévaux. MARAN cite leur propos dans le Beit Yossef (chap.141 et fin du chap.94).
C’est ainsi que tranche MARAN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (chap.94) en ces termes : « Il faut veiller à ne pas s’appuyer au « ‘Amoud » (par exemple la Téva de notre époque, ou bien une colonne ou un mur de la maison), ou bien sur son ami (s’appuyer sur son ami) lors de la prière. »
De même à l’inverse, lorsqu’il faut s’assoir, par exemple lorsqu’on dit la « Néfilat Apaïm » (Lé-David Eleh’a Hachem … dans les Tah’nounim), et que l’on ne peut pas s’assoir, notre maître le H’YDA écrit (Kécher Godal chap.19) que l’on doit dans ce cas s’appuyer sur quelque chose, et l’on pourra ainsi réciter la Néfilat Apaïm, car lorsqu’on s’appui sur quelque chose on est considéré comme étant assis.
Cependant, concernant le Birkat Ha-Mazon, au sujet duquel il est expliqué dans le Choulh’an ‘Arouh’ (chap.183) qu’il faut le réciter en étant assis, afin d’être apaisé et pouvoir ainsi se concentrer correctement, il semble que l’on ne peut pas autoriser de le réciter en étant debout même si l’on s’appui sur quelque chose, puisque dans cette position la personne ne sera pas réellement apaisée. C’est ainsi que tranche le notre le Gaon et Richon Lé-Tsion Rabbi Its’hak YOSSEF Chlita dans son livre Yalkout Yossef (volume sur la prière, page 442).
En conclusion: Lorsqu’on doit être debout pendant la prière, c’est à dire la ‘Amida, il ne faut pas s’appuyer sur quelque chose puisque lorsqu’on s’appui sur quelque chose on est considéré comme étant assis.
Une personne âgée ou malade qui ne peut tenir debout sans s’appuyer sur quelque chose, doit se lever et s’appuyer sur quelque chose, car il est certain que cette position est préférable à une véritable position assise.