Halacha pour lundi 18 Tammuz 5785 14 juillet 2025

Pour la Réfoua Chélema de
Maxime Moché Ben Sarah (Amar)

Pour l'élévation de l'âme de
Ethan Eliyahou David Ben Edna Ra'hel (Arfi) z"l

Dédié par David PITOUN

La période de « Ben Ha-Métsarim » (5785) – Les propos de notre maître le Rav z.ts.l

Les jours de « Ben Ha-Métsarim »
Les jours entre le 17 Tamouz et le 9 Av se nomment les jours de « Ben Ha-Métsarim », en correspondance au verset de Eih’a :
... כָּל-רֹדְפֶיהָ הִשִּׂיגוּהָ, בֵּין הַמְּצָרִים. (איכה א-ג)

… Tous ses poursuivants l’ont atteinte (Jérusalem) entre les détresses. (Ei’ha 1-3).

Or, nos maîtres enseignent que « entre les détresses » indique les jours entre le 17 Tamouz et le 9 Av, pendant lesquels les ennemis ont pénétrés notre sainte et glorieuse ville de Jérusalem, et ont réalisé les pires destructions au sein d’Israël, jusqu’à la date du 9 Av où ils ont détruit le Beit Ha-Mikdach (le Temple de Jérusalem), à cause de nos nombreuses fautes. Et depuis ce jour jusqu’à aujourd’hui, le peuple d’Israël ne connaît pas la tranquillité, car des ennemis se dressent contre lui, de l’intérieur comme de l’extérieur.

Ben Ha-Métsarim de notre époque
Et même si – grâce à D.ieu – nous avons eu le mérite de revenir sur notre sainte terre de façon relativement libre, nous n’avons pas encore mérité la rédemption finale et totale, car notre Temple est toujours détruit, et les nations du monde font souffrir le peuple d’Israël au quotidien. Les chefs des nations se comportent comme des hauts gouverneurs d’Israël. Les malheurs sont de plus en plus fréquents.
Plus que tout, d’un point de vue spirituel, nous sommes très éloignés de la véritable rédemption, jusqu’à ce qu’Hachem ait de nouveau pitié de son héritage, et qu’il nous délivre de nouveau de façon totale et définitive.

Chacun et chacune se doit d’être conscient vis-à-vis de l’exil, et ne pas rester paisible, car cette période n’est pas une période ordinaire où nous devons malgré nous observer des usages de deuil, mais plutôt comprendre que ces jours sont de par eux-mêmes des jours de deuil, car nous sommes peinés et affligés sur la grande perte occasionnée par la destruction du Beit Ha-Mikdach et par l’empêchement de la Rédemption.

Notre maître le Rav z.ts.l disait quelque chose de très précieux :
« Chacun se doit de rapprocher le deuil de ces jours-ci vers son cœur. Nous devons pleurer davantage sur ce qui s’est produit dans nos dernières générations au moment de la terrible Shoah, que sur ce qui s’est produit il y a des milliers d’années. »
Et il motivait le public à se souvenir du million d’enfants innocents massacrés lors de la Shoah, ainsi que tout le peuple d’Israël qui a été martyrisé sous la botte Nazie, nous devons aussi pleurer pour cela !
Nos maitres enseignent : Celui qui prend le deuil sur Jérusalem, mérite de voir sa réjouissance.

C’est pourquoi, même le jour du 9 Av – où l’on est assis au sol pour lire les Lamentations – chacun se doit de se souvenir à ce moment des malheurs qui se sont abattus sur le peuple d’Israël à toute génération, et en particulier, ce qui s’est produit ces dernières années, le jour de Sim’hat Torah de l’année 5784.
Nous devons également nous souvenir du meurtre des Géants de ce monde – les Grands d’Israël de différentes générations, des hommes d’un niveau de piété incommensurable – assassinés par les ennemis d’Israël qui s’érigent contre nous pour nous détruire, et ce n’est que par la Bonté d’Hachem que nous avons survécu.

Les différents degrés de deuil durant cette période, et la semaine dans laquelle tombe le 9 Av
Durant cette semaine, nous expliquerons – avec l’aide d’Hachem - les règles de « Ben Ha-Métsarim » (à partir de ce que l’on a écrit les années précédentes, avec quelques suppléments).

Ces règles sont divisées, car à partir du 17 Tamouz jusqu’à Roch ‘Hodech Av, nous observons quelques usages de deuil, et à partir de Roch ‘Hodech Av, nous ajoutons d’autres usages de deuil.
Ensuite, durant la semaine dans laquelle tombe le jeûne du 9 Av, d’autres usages de deuil entrent en vigueur, jusqu’au 9 Av inclus.
Cela signifie que les usages de deuil de « la semaine dans laquelle tombe le jeûne du 9 Av » sont principalement en vigueur jusqu’au 9 Av inclus (certains sont encore en vigueur jusqu’au 10 Av inclus, comme nous l’expliquerons avec l’aide d’Hachem), tel que nous l’avons appris à partir des propos de la Guémara Ta’anit et des propos des décisionnaires, que tous ces usages de deuil ne sont plus en vigueur durant la semaine qui suit le 9 Av, mais uniquement depuis le dimanche qui précède le 9 Av jusqu’au 9 Av inclus.

« La semaine dans laquelle tombe le 9 Av » cette année 5785
Cette année (5785-2025), le 9 Av tombe dimanche (depuis la veille samedi soir).
De ce fait, « la semaine dans laquelle tombe le 9 Av » se limite au 9 Av lui-même, qui est le dimanche.
Par conséquent, selon la tradition des Séfaradim, nous n’avons pas cette année les règles spécifiques à la semaine dans laquelle tombe le jeûne du 9 Av, conformément à la décision Halachique de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h (chap.551).
Seuls les Achkénazim ont l’usage de s’imposer la rigueur pour certaines règles depuis Roch ‘Hodech Av, comme nous l’expliquerons avec l’aide d’Hachem en son temps.

« Tikoun ‘Hatsot »
Puisque ces jours sont des jours de deuil pour le peuple d’Israël, nous respectons différentes coutumes de deuil durant cette période.
Les gens d’un haut niveau de piété, ainsi que les personnes très scrupuleuses du moindre de leurs actes, ont pour tradition de dire le « Tikoun ‘Hatsot » après la moitié de la journée (en France, vers 13h45 ; en Israël, vers 12h45 heure locale) durant la période de Ben Ha-Métsarim. (« Tikoun ‘Hatsot » représente les lamentations sur la destruction du Beit Ha-Mikdach et l’exil, que nous disons chaque nuit de l’année à l’heure de la moitié de la nuit, pendant les jours de semaine).

Lorsqu’on dit le Tikoun ‘Hatsot en journée pendant Ben Ha-Métsarim, on dit uniquement la partie « Tikoun Ra’hel » (2ème partie du Tikoun ‘Hatsot) qui contient des versets de pleurs et de peine sur la perte du Beit Ha-Mikdach.

Cette tradition de dire le Tikoun ‘Hatsot en journée durant Ben Ha-Métsarim est très ancienne, puisqu’elle est déjà rapportée par notre maître le ‘HYDA dans son livre Moré Béetsba’, et il écrit même que telle est la coutume en Erets Israël, selon les enseignements de notre maître le ARI zal.
C’est aussi ce qu’il écrit dans un autre de ces livres, Chou’t Yossef Omets.
Il écrit que nous avons l’usage de dire le Tikoun Ra’hel car il est basé sur des versets de pleurs et d’oraisons funèbres sur la perte du Beit Ha-Mikdach.

Il cite encore d’autres enseignements de notre maître le ARI zal qui écrit aussi qu’il est un très bon usage pour toute personne possédant une conscience religieuse, de s’asseoir à la façon des endeuillés après la moitié de la journée chaque jour de la période de Ben Ha-Métsarim, et de pleurer véritablement la perte du Beit Ha-Mikdach. Fin de citation.

Il est certain que le fait de dire le Tikoun ‘Hatsot, ne peut que stimuler chacun à s’affliger sur la perte du Beit Ha-Mikdach, ainsi que pour tous les malheurs qui se sont abattus sur nous comme sur nos ancêtres durant cet exil amère.
Tel était l’usage de notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, de stimuler le public à dire le Tikoun ‘Hatsot au moment précis de la moitié de la journée, pendant la période de Ben Ha-Métsarim. (Le Tikoun Ra’hel est imprimé dans de nombreux Siddourim).

C’est ainsi qu’ils agissaient à la Yéchiva de Porat Yossef à Jérusalem.
Certains ont aussi la tradition de dire le Tikoun ‘Hatsot tout au long de l’année, à la moitié de la nuit, et ces gens méritent la Bénédiction.

Il faut préciser que même durant toute l’année, il est bon de dire le « Tikoun ‘Hatsot » chaque nuit.

Lorsque notre maitre le Rav z.ts.l disait le Tikoun ‘Hatsot, ses yeux versaient des larmes dans des pleurs saisissants, sur les malheurs du peuple d’Israël et sur le retard de la Rédemption finale.

Qu’Hachem nous donne le mérite de voir de nos yeux la consolation de Tsion et la reconstruction de Jérusalem, Amen.

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