Dans les précédentes Halachot, nous avons expliqué le décret de nos maîtres interdisant la consommation d’un plat cuit par un non-juif, et nous en avons expliqué les raisons.
Dans la précédente Halacha, nous avons aussi expliqué qu’il existe 2 conditions à cet interdit, et en l’absence de l’une ou l’autre de ces conditions, il est permis de consommer les plats (strictement Cacher et cuisinés dans des ustensiles Cacher) cuits par un non-juif. La 1ère de ces conditions est le fait que si l’aliment est consommable même lorsqu’il est cru, comme des pommes par exemple, il est permis de le consommer même s’il a été cuit par un non-juif.
La 2ème de ces conditions est le fait que si l’aliment n’est pas digne d’être placé sur la table d’un roi, c'est-à-dire, s’il s’agit d’un aliment très simple, cet aliment n’est pas concerné par l’interdiction de cuisson par un non-juif.
Nous allons à présent apporter des exemples d’aliments qu’il est permis de consommer même s’ils ont été cuits par un non-juif.
Des châtaignes grillées
Il y a des pays – en particulier en Europe – où des non-juifs se tiennent à des coins de rue et font griller des châtaignes sur des braises qu’ils vendent ensuite dans des sachets en papier. La question est : Est-il permis de consommer de ces châtaignes ou pas ?
Puisque l’usage est de consommer ces châtaignes même lorsqu’elles sont crues, sans cuissons ni grillade, et tel est l’usage dans ces pays, par conséquent, il n’y a pas d’interdit de cuisson d’un non-juif sur ces châtaignes. C’est pourquoi, il est permis d’acheter ces châtaignes du non-juif et de les consommer, après les avoir vérifiées de toute présence de vers.
De même, il nous a été certifié par des Talmidé ‘Ha’hamim de France que l’on consomme là-bas ces châtaignes même lorsqu’elles sont crues. Selon cela, il n’y a pas de crainte de cuisson de non-juifs sur de telles châtaignes, même lorsqu’elles ont été grillées par un non-juif.
Des pommes confites dans le sucre
De même, les pays où les non-juifs vendent dans la rue des pommes confites dans le sucre, sur bâton de bois, et il est visible à tous qu’il n’y a pas de crainte d’interdiction dans cet aliment puisque la pomme comme le sucre sont Cacher, il semble qu’il est permis d’acheter de ces pommes, puisque la pomme comme le sucre sont consommables même sans cuisson, c’est pourquoi, l’interdiction de cuisson d’un non-juif ne concerne pas ce type d’aliment.
Le Din est le même pour tout autre aliment cuit par un non-juif, s’il est possible de le consommer sans cuisson, l’aliment est permis même s’il a été cuit par un non-juif.
Bien évidemment, tout ceci à la condition que des gens experts en Cacherout attestent qu’il n’y a pas de crainte de Cacherout dans ces aliments.
Les « Sushis »
Certains croient par erreur que le Sushi – lorsqu’on voit le non-juif le préparer, et que l’on constate que tous les ingrédients semblent Cachers – ne contient aucun interdit, en particulier du fait que certains Sushis contiennent un poisson totalement cru.
En réalité, le Sushi mérite davantage de vigilance en matière de Cacherout, et sa consommation nécessite une Cacherout particulièrement rigoureuse, car si les feuilles d’algues utilisées pour envelopper le Sushi ne sont pas sous la surveillance d’une Cacherout d’un niveau élevé, elles sont – de manière certaine – susceptibles de contenir en elles de nombreux insectes minuscules, comme des Caridea (sous-catégorie de crevettes) et autres insectes de la mer, dont la taille est équivalente à celle d’une fourmi, et il est quasiment impossible de les distinguer. La consommation de chacun de ces insectes constitue une très grave transgression de la Torah.
Hormis cela, le Sushi peut comporter de nombreux autres problèmes de Cacherout, aussi bien vis-à-vis du poisson utilisé que vis-à-vis des autres ingrédients.
Il est donc une sainte obligation de se montrer très exigent et de ne consommer des Sushis que seulement lorsqu’ils sont faits sous la haute surveillance d’un organisme de Cacherout compétant.
Les feuilles d’algues que l’on achète pour faire des Sushis à la maison, ne doivent être achetées que lorsqu’elles comportent une surveillance de Cacherout sérieuse. Le BADATS de la ‘Eda Ha-‘Harédite accorde une attestation de Cacherout sur des feuilles d’algues importées du Japon, et l’on peut se fier à leur surveillance.
« Quiconque nous écoute, demeurera en sécurité. »
(Langage emprunté à Michlé 1-33)