Dans les précédentes Halachot, nous avons expliqué les principales règles relatives à l’interdit de confectionner un nœud et l’interdit de le dénouer pendant Chabbat.
Il en résulte que tout nœud professionnel, c'est-à-dire, un nœud qui requiert une certaine compétence professionnelle pour sa confection, est interdit pendant Chabbat. De même, tout nœud destiné à perdurer, c'est-à-dire, un nœud prévu pour être conservé pour une longue durée, il est interdit de le confectionner pendant Chabbat.
Faire un nœud supplémentaire sur un nœud déjà existant depuis la veille de Chabbat
Nous avons déjà expliqué que certains décisionnaires interdisent de faire un double-nœud pendant Chabbat. En effet, un nœud ordinaire est constitué comme celui que nous faisons lorsqu’on noue les lacets des chaussures, en faisant un nœud et en formant ensuite une boucle. Or, lorsqu’on fait un nœud sur un autre nœud, on le fait afin que le nœud soit très séré et résistant. Certains décisionnaires interdisent donc un tel double nœud pendant Chabbat, car il est considéré comme un nœud professionnel.
Par conséquent, les décisionnaires écrivent que lorsqu’un nœud est déjà confectionné avant Chabbat, il faut avoir la vigilance de ne pas en confectionner un autre sur le premier pendant Chabbat, car dans ce cas, le deuxième nœud constitue le principal nouage interdit pendant Chabbat. Cela peut se comparer à celui qui écrit et forme une lettre avant Chabbat, et ensuite pendant Chabbat, il ajoute une deuxième lettre aux côtés de la première, ce qui forme à présent un mot. Par exemple: il écrit la lettre « Alef » avant Chabbat. Puis, pendant Chabbat, il ajoute la lettre « Beit », ce qui forme à présent le mot « Av » (« père »). Son deuxième geste est considéré comme s’il a écrit intégralement le mot pendant Chabbat. (Selon nos maîtres, il est interdit d’écrire même une seule lettre pendant Chabbat).
De même, lorsqu’on ajoute un nœud sur un autre nœud déjà existant avant Chabbat, on transgresse l’interdit de nouer pendant Chabbat.
Telle est l’opinion de notre grand maître le Rav z.ts.l dans son livre (H’azon Ovadia-Chabbat vol.5 page 68). Même si nous avons déjà écrit que la personne qui s’autorise de faire un double-nœud pendant Chabbat a sur qui s’appuyer dans la Halah’a, malgré tout, il est juste de s’imposer la rigueur sur ce point.
Le nœud d’un Tsitsit qui se relâche
Il est interdit de sérer pendant Chabbat le nœud d’un Tsitsit qui s’est relâché, car cela peut se comparer à faire un double nœud. De plus, il y a matière à dire que le nouage d’un Tsitsit représente l’œuvre d’un professionnel, et le Tsitsit est généralement noué pour toujours, sans intention de le dénouer.
Les attaches plastiques
Les décisionnaires de notre temps débattent au sujet des attaches plastiques constituées de telle sorte que l’une des deux extrémités s’introduit dans la seconde afin de maintenir différents objets ensemble. Y a-t-il ou pas un interdit à titre de nouer pendant Chabbat? Ou bien à titre de construire?
Du point de vue de la Halah’a, notre maître le Rav z.ts.l tranche (Ibid. page 75) que l’utilisation de ces attaches plastiques pendant Chabbat ne représente aucun interdit, et il est permis de les utiliser pendant Chabbat pour attacher différentes choses, car il ne s’agit pas là de nouage mais seulement de serrage facilitant la saisie des objets. La Torah ne parle absolument pas de ce genre de chose, et nos maîtres n’ont érigé aucun décret sur cela, puisque ce procédé n’a rien à voire avec l’interdit de nouer.
En conclusion: On ne doit pas resserrer le nœud d’un Tsitsit pendant Chabbat.
Il est permis d’utiliser des attaches plastiques (qui fonctionnent par introduction d’une extrémité dans la deuxième) pendant Chabbat.