Question: Est-il permis de laver des ustensiles pour les besoins de Chabbat lorsqu’on dispose d’autres ustensiles que l’on peut utiliser pour chaque repas?
Réponse: Il est vrai que de notre époque, la plupart des gens possèdent généralement suffisamment de vaisselle pour 2 repas et plus, et à partir de là nous pouvons donc nous interroger s’il est permis ou pas de laver les ustensiles sales utilisés lors du repas du vendredi soir, pour les besoins du repas de Chabbat midi, puisqu’on a la possibilité de sortir d’autres ustensiles propres du placard.
Les plus grands décisionnaires ont débattus sur la question.
Selon l’auteur du Ohel Mo’ed (page 35a), il semble que si l’on possède d’autres ustensiles, on ne peut pas laver les ustensiles sales, car ils ne seront d’aucune utilité pour Chabbat.
Mais selon les traditions consignées dans le livre du MAHARACH (fin du chap.394), il est permis de laver pendant Chabbat même 20 plats, même si l’on a besoin que d’un seul.
Du point de vue de la Halacha, les personnes qui se l’autorisent ont sur qui s’appuyer. Tel est l’usage de la plupart des gens. Ils lavent les ustensiles sales, même s’ils possèdent d’autres ustensiles, car ils désirent utiliser les ustensiles qu’ils lavent présentement, et non ceux qui se trouvent dans le placard. Cet usage est confirmé par le Gaon Rabbi Chémouel Ha-Lévy WOZNER z.ts.l dans son livre Chou’t Chévet Ha-Lévy (tome 5 chap.39), ainsi que par le Gaon auteur du Michné Halah’ot (tome 3 chap.41).
Quoi qu’il en soit, lorsqu’on a un besoin immédiat de l’un des ustensiles sales et qu’on lave également ceux dont on n’a pas besoin, on peut plus amplement permettre, car selon certains, même selon l’opinion du Ohel Mo’ed, dès lors où l’on est autorisé à laver une partie des ustensiles, on est autorisé à laver tous les autres pour les besoins du Chabbat.
En conclusion: Les personnes qui s’autorisent à laver des ustensiles sales pendant Chabbat pour les besoins d’un autre repas, même si elles possèdent d’autres ustensiles propres, ces personnes ont sur qui s’appuyer. Tel est l’usage.