Halacha pour jeudi 26 Nissan 5785 24 avril 2025

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Etudier ou prier ?

Question : J’ai un moment fixe chaque jour pour dire des Téhilim durant ½ heure, ensuite je dis des prières dans le livre « Likouté Téfilot », et j’ajoute quelques autres diverses prières et supplications. Je lis également le livre Dévarim (le 5ème des 5 Livres de la Torah). Après tout cela, il ne me reste plus de temps pour étudier davantage de Torah. Comment dois-je agir ?

Réponse : Il est enseigné dans la Michna Ména’hott (13-11) :
Celui qui fait beaucoup ou celui qui fait peu, l’essentiel est que l’homme oriente son esprit vers Hachem.

Il est évident que chacun est tenu de prier chaque jour les prières (‘Amidot) obligatoires :
Un homme doit prier 3 ‘Amidot par jour, et une femme doit prier au moins une ‘Amida chaque jour.

Cependant, il existe d’autres textes de prières supplémentaires, qui sont fondées sur de saintes bases. Il existe aussi des programmes d’étude quotidienne et spécifique, établis par nos maîtres de toutes générations.
Dans de telles prières et autres supplications additives, il n’est pas recommandé de s’étendre et d’en dire beaucoup.
L’essentiel réside dans la pensée du cœur, et non dans la quantité.
Il faut dire quelques-uns de ces textes, mais avec une pleine concentration.

« Peu mais avec concentration »
MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h écrit (chap.1) :
« Il est préférable de dire peu de supplications avec concentration, plutôt que beaucoup sans concentration. »
Cela signifie que pour des textes de prières et autres supplications qui ne font pas partie de l’obligation de prier, il est préférable pour l’homme d’en dire peu mais en orientant son cœur correctement vers Hachem, et ne pas s’étendre simplement et exagérément dans de nombreuses prières, car il n’en sortira aucune utilité.

Il est enseigné dans la Guémara Béra’hot (61a) :
Rav Houna dit au nom de Rav, au nom de Rabbi Méïr : Les paroles de l’homme doivent toujours être concises devant Hachem, car il est dit :
אַל-תְּבַהֵל עַל-פִּיךָ וְלִבְּךָ אַל-יְמַהֵר, לְהוֹצִיא דָבָר--לִפְנֵי הָאֱלֹקים: כִּי הָאֱלֹקים בַּשָּׁמַיִם וְאַתָּה עַל-הָאָרֶץ, עַל-כֵּן יִהְיוּ דְבָרֶיךָ מְעַטִּים. (קהלת ה-א)

N'ouvre pas la bouche avec précipitation; que ton cœur ne soit pas prompt à proférer quelque parole devant Hachem, car Hachem est au ciel, et toi, tu es sur la terre; c'est pourquoi tes propos doivent être peu nombreux. (Kohelet 5-1)
C’est-à-dire : Puisqu’Hachem est le Roi des rois, il n’est pas convenable à l’homme de multiplier exagérément les prières devant Lui, sans une concentration parfaite, car au contraire, dans de telles conditions, la prière ne sera aucunement bénéfique pour l’homme.

Tout ceci bien évidement au sujet de textes de prières facultatives.
Mais les prières obligatoires ne sont pas incluses dans cela.

Un homme prédisposé à étudier
Le Gaon auteur du Michna Béroura écrit que tout ce dont il est question dans les propos des décisionnaires, au sujet du fait qu’il faut s’étendre dans des supplications et des prières diverses, ceci ne concerne que la personne « qui n’a pas la capacité intellectuelle nécessaire pour comprendre et étudier ».
Il s’agit là d’une personne qui n’est absolument pas prédisposée à étudier la Torah. Une telle personne doit effectivement compenser cette lacune par toutes sortes de prières et supplications.
Mais pour un homme doté de capacités pour étudier la Torah, il est préférable et davantage bénéfique pour lui d’étudier la Torah, plutôt que de multiplier toutes sortes de prières et autres supplications qui ne sont pas obligatoires.

Notre maître le ‘HYDA écrit dans Birké Yossef (sur Ch. ‘A O.H chap.1 note 9) qu’à chaque génération, les Rabbanim ont établi des programmes de prières et d’études (lectures) diverses, et leur objectif était de donner des mérites à la collectivité, car sans ces programmes spécifiques, les gens seraient restés oisifs de l’étude de la Torah, alors qu’au moyen de ces programmes de lectures, ils s’éveillent un peu et s’adonnent partiellement à la Torah. Mais celui qui possède les capacités et les prédispositions pour étudier avec approfondissement les bases de la Torah, tous ces programmes et autres prières et supplications n’ont pas été dites à son sujet.

Notre maître le ‘HYDA ajoute encore que notre maître le ARI zal n’a quasiment pas instauré de dire de telles prières et autres supplications, alors qu’il était le maître de tous les Kabbalistes.
Le Gaon Rabbi Yom Tov LIPMANN HELLER (auteur du Tossafot Yom Tov) écrit lui aussi dans son livre Divré ‘Hamoudot que celui qui est prédisposé à étudier, il lui est préférable d’étudier la Torah plutôt que de s’étendre dans des supplications.
C’est également ce qu’écrit le Gaon auteur du Eliya Rabba au nom des Piské Tossafot.

Cependant, il est fortement suggéré à chacun – y compris les femmes – d’étudier ponctuellement les livres de Moussar (éthique et morale juive), comme le Méssilat Yécharim, le Ore’hot Tsaddikim, et autres livres de Moussar.
Même un Talmid ‘Ha’ham (un érudit dans la Torah) se doit d’étudier le Moussar, car plus un homme est spirituellement grand, plus son Yétser Ha-Ra’ (mauvais penchant) est grand.

En conclusion : Il n’est pas convenable de s’adonner durant plusieurs heures au quotidien exclusivement à des prières et autres supplications facultatives, ou exclusivement à l’étude du ‘Houmach. Il faut s’adonner à l’essentiel de l’étude de la Torah qui réside dans l’étude du Talmud et de la Halacha dans la pratique.
La règle est la même pour des femmes dotées de capacités intellectuelles. (Il est préférable que de telles femmes consacrent leur temps libre à des cours de Halacha). Chaque chose possède son temps et son lieu.
De même, il faut ponctuellement étudier les livres de Moussar.

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