Question: Lorsque nous étudions (lecture de Midrach ou de Guémara), est-il permis de mentionner le nom de D., ou bien faut-il le remplacer par le substantif « Hachem ».
Réponse: Notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l - dans son ouvrage Yéh'avé Da’at - traite de ce sujet et voici son avis:
Une Michna rapportée dans le traité Bérah'ott (22) enseigne au sujet d'un homme ayant contracté l'impureté de Kéri (perte de semence) et par conséquent ne pouvant pas mentionné le nom de D. sans s'être immergé dans le Mikvé (cette loi a été instituée par nos Sages pour une période qui est désormais révolue, car de nos jours il est permis d'étudier et de prier même sans s'être immergé au Mikvé, toutefois il sera important de s'être lavé auparavant) : Rabbi Nathann Ben Avchalom dit qu'il lui est permis de dire des paroles de Torah en s'abstenant de mentionner le nom de D. .
À partir de cette Guémara nous apprenons que la personne impure sera restreinte, mais une personne normale pourra étudier en prononçant le nom de D..
Pour illustrer cette idée, il est rapporté que le Gaon Rabbi Yaakov Amdinn (le Gaon Ya’bets) a vu certains enseignants de Talmud Thora interdisant aux enfants de mentionner le nom de D. pendant leur étude du Talmud, ils redoutaient l'interdit de mentionner le nom de D. en vain, et le Rav Amdinn de dire que ceci est une erreur et que lui-même étant jeune avait vu son père et maître le grand H'ah'am Tsvi lui dire de prononcer le nom de D. lors de son étude et il cita la Guémara ci-dessus mentionnée comme preuve. De plus notre maitre le Rav z.ts.l cite d'autres décisionnaires qui suivent cet avis.
Toutefois il faudra veiller à ne pas prononcer le nom de D. si celui-ci est cité dans une bénédiction avec les termes « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï Elohé-nou Méle’h Ha-‘Olam » car ce serait une bénédiction en vain. Ainsi écrit le décisionnaire Rav Nah’chonn Gaon.
Conclusion: Lorsque nous lirons un verset dans lequel est mentionné le nom de D. nous devrons le dire tel quel (en outre, il sera clair pour chaque lecteur que le tétragramme ne sera jamais prononcé comme il s'écrit). Ainsi, il sera permis de dire le nom de D. dans un morceau de verset s'il a un sens en lui-même. Enfin il sera défendu durant notre étude de mentionner le nom de D. si celui-ci est inclus dans une bénédiction.
Notre maitre le Rav z.ts.l termine ses propos par une bénédiction: Qu’il en soit la volonté d’Hachem que le verset suivant s'applique sur nous : « Là où tu mentionneras mon Nom, je viendrais et te bénirais. »