Question : Il a été expliqué dans la Halacha Yomit qu’il est permis d’ajouter des demandes personnelles dans les bénédictions de la ‘Amida.
Est-il permis de le faire de façon régulière, en ajoutant constamment chaque jour une demande précise dans le texte de la prière ?
Réponse : Il est vrai qu’il est permis d’ajouter des demandes personnelles à travers les bénédictions intermédiaires de la ‘Amida, en rapport avec le sujet de la bénédiction. En particulier, dans la bénédiction de « Chomé’a Téfila », où l’on peut ajouter toutes les demandes personnelles que l’on désire, comme nous l’avons déjà expliqué, et comme l’indiquent la plupart des Siddourim (rituels de prière) des Séfaradim et des originaires des communautés du Moyen Orient, où figure un texte de « Viddouï » (aveu des fautes) et de demande pour la Parnassa (subsistance matérielle) à dire au milieu de la bénédiction de « Chomé’a Téfila ».
Cet usage est fondé sur les propos de nos maîtres qui autorisent d’ajouter des demandes personnelles au milieu de la ‘Amida.
Les propos du TAZ (Touré Zahav)
Le Gaon auteur du Touré Zahav (chap.122) écrit, que nos maîtres n’ont autorisé à ajouter des demandes personnelles dans la prière que de façon ponctuelle, mais on ne peut ajouter chaque jour de façon régulière un passage personnel, car cela peut représenter une forme de modification du texte de la prière, établi par nos maîtres, puisqu’en agissant ainsi, on innove une formule de prière.
Les propos de notre maître le ‘HYDA
Mais notre maître le ‘HYDA écrit dans son commentaire Birké Yossef sur le Choul’han ‘Arou’h, que les propos du Touré Zahav ne sont pas très clairs sur ce point, du point de vue de la Halacha.
Le Gaon auteur du Kaf Ha-H’aïm écrit que même selon les propos du Touré Zahav, il est permis d’ajouter de façon régulière le texte de « Viddouî » et de demande sur la Parnassa au milieu de la bénédiction de « Chomé’a Téfila », puisque ce texte apparait dans les enseignements de notre maître le ARI zal ainsi que dans les enseignements du Zohar Ha-Kadoch.
De ce fait, il est permis d’ajouter ce texte de façon régulière.
Le livre Yalkout Yossef cite les propos du Zohar Ha-Kadoch sur ce sujet, et selon ses propos, à chaque fois que l’on prie, on doit avouer ses fautes (Vidouï) au milieu de la bénédiction de « Chomé’a Téfila ». il cite également les propos des Kabbalistes selon lesquels il faut aussi prier pour la Parnassa dans cette bénédiction, de façon régulière.
Selon cela, sur le plan pratique, concernant le texte de demande de la Parnassa, on peut prendre appui sur les décisionnaires permettant de le dire de façon régulière.
Cependant, concernant d’autres supplications et demandes personnelles, il y a matière à s’imposer la rigueur et ne pas les inclure de façon régulière.
On ne pourra le faire que de manière ponctuelle.
On raconte au sujet du Gaon Rabbi Chélomo Zalman OYERBAH’ z.ts.l, qui avait des demandes personnelles dans sa prière, pour des malades ou autres, malgré tout, il s’imposait de modifier la formulation de la demande, ou bien il interrompait durant une période les demandes personnelles, afin de ne pas montrer qu’il innovait une formulation de prière, comme l’enseigne le Touré Zahav.