Halacha pour mercredi 10 Shevat 5782 12 janvier 2022

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Des aliments contenant de la farine

Ces derniers jours, nous avons appris que lorsqu’un aliment est constitué de plusieurs aliments dont les bénédictions initiales sont différentes, il faut réciter la bénédiction correspondant à l’aliment principal du mélange.
C’est pourquoi, nous avons écrit que lorsqu’on consomme des feuilles de vigne farcies au riz, il faut réciter la bénédiction de « Boré Miné Mézonot », car c’est le riz qui constitue ici l’aliment principal, et non les feuilles qui l’entourent.

Mais nous avons ajouté que tout ceci est valable exclusivement pour un aliment constitué de 2 aliments simples (2 ou plus).
Mais lorsque l’aliment est aussi constitué d’éléments du « Dagan » (les 5 céréales du blé), comme de la farine ou des miettes de pain, dans ce cas la bénédiction à réciter est toujours celle correspondant aux éléments du Dagan présents dans le mélange, car le Dagan a une très grande importance puisqu’il rassasie le cœur, au point où l’on en fait du pain, le Dagan est donc toujours considéré comme aliment principal dans un mélange.

Pâte feuilletée fourrée
A la lueur de tout ceci, nous apprenons que de la pâte feuilletée fourrée aux noix (comme la « Baklawa » par exemple) ou au chocolat, même si les noix ou le chocolat représentent l’essentiel de l’aliment, malgré tout, puisque les feuilles de la pâte sont faites de Dagan, il faut réciter la bénédiction de Mézonot, et non celle de Boré Péri Ha-Ets ou Chéhakol.

Une pâtisserie avec très peu de farine
Lorsque nous disons qu’un élément du Dagan constitue toujours l’aliment principal, ceci dépend d’une condition:
L’élément du Dagan doit avoir pour fonction de donner un bon goût à l’aliment.
Mais si l’élément du Dagan n’est là que pour conserver ou maintenir l’aliment, ou bien pour consolider les différentes parties de l’aliment, dans ce cas le Dagan ne constitue pas l’aliment principal, et il faudra réciter la bénédiction correspondante à l’aliment.

Cette règle est expliquée dans la Guémara Béra’hot (37b) : Si l’on a mélangé de la farine à l’aliment uniquement afin de le consolider, on ne récite pas Mézonot sur cet aliment. C’est ainsi que tranche MARAN dans le Choul’han ‘Arou’h (chap.208).

A partir de là nous apprenons au sujet de pâtisseries faites à base d’œufs, d’huile, de sucre et autre, et dans lesquelles on ne mélange que très peu de farine (une cuillère par pâtisserie par exemple) non dans le but de donner du goût mais seulement pour que la pâtisserie « prenne » et tienne correctement, la bénédiction d’une telle pâtisserie est Chéhakol car le sucre, les œufs et les autres ingrédients représentent l’essentiel, alors que la farine n’est là que pour consolider uniquement.
C’est pourquoi, elle ne peut être considérée comme l’essentiel de l’aliment.

La règle est la même pour des meringues de sucre, même si on y ajoute parfois un peu de farine, malgré tout, leur bénédiction est Chéhakol. C’est ainsi que tranche notre maitre le RAMBAM (chap.3 des règles relatives aux bénédictions) : Dès lors où l’on met du Dagan dans le mélange afin de le consolider, on ne doit pas réciter la bénédiction de Mézonot. Il ajoute encore que la règle est la même si l’on a mis le Dagan afin de donner un parfum ou une couleur au mélange, dès lors où le Dagan n’a pas vocation de donner un bon goût, il n’est pas considéré comme essentiel, et on ne doit pas réciter Mézonot.

Une soupe ou un jus avec de la farine
A partir des propos du RAMBAM que nous avons cités, nous pouvons encore apprendre que même si l’on ajoute de la farine à un plat afin d’améliorer sa texture, par exemple lorsqu’on ajoute de la farine à une soupe de viande afin de l’épaissir, la bénédiction de cette soupe reste Chéhakol, puisque la farine ne vient pas ajouter du goût mais uniquement modifier la texture de la soupe.

De même, lorsqu’on fait un « roux » (mélange de farine et de matière grasse) pour le mélanger à un jus afin de l’améliorer, il est certain que la farine ne peut être considérée dans ce cas comme l’essentiel de l’aliment, et la bénédiction de l’aliment reste Chehakol.
De même pour des boulettes de viande, dans lesquelles on mélange un peu de miettes de pain afin d’améliorer leur texture, la règle est qu’il faut réciter Chéhakol, car les miettes ne viennent pas donner du goût, mais uniquement améliorer la texture des boulettes.

8 Halachot Les plus populaires

Vaygach

Nous sommes aujourd’hui à la date du 10 Tévet, jour de jeûne public pour tout le peuple d’Israël. Vous pouvez consulter les règles relatives à un jour de jeûne ici, dans une Halacha antérieure consacrée au jeûne du 17 Ta......

Lire la Halacha

Vay’hi – La force d’une bonne parole

Commentaires rédigés pour Halacha Yomit par le Gaon Rabbi Zévadya COHEN Chlita, chef de tous les tribunaux rabbiniques de Tel Aviv Dans notre Paracha, Ya’akov Avinou rassemble ses enfants auprès de lui et les bénit avant de quitter ce monde, comme il est ......

Lire la Halacha

Des pains « ‘Halavi » (pétris avec du lait)

Il est expliqué dans la Guémara Péssa’him (36a) que nos maitres ont interdit de pétrir une pâte avec du lait, car il est à craindre que l’on ne porte pas attention à cela et que l’on en vienne à consommer ce pain avec de la via......

Lire la Halacha

Le jeûne du 10 Tévet qui tombe un vendredi

Ce vendredi, tombe le jeûne du 10 Tévet, date à laquelle nous jeûnons chaque année, jusqu’à la venue du Machia’h, car c’est à cette date que Nabuchodonosor le roi de Babylone a posé le siège devant la ville de Jéru......

Lire la Halacha


L’office de Min’ha le jour du jeûne du 10 Tévet

De nombreuses personnes demandent concernant cette année où le jeûne du 10 Tévet tombe demain vendredi, comment agir vis-à-vis de l’office de Min’ha de la veille de Chabbat ? L’usage durant l’année En général, les ve......

Lire la Halacha

« Rétsé » dans le Birkat Ha-Mazon du Chabbat

Dans le Birkat Ha-Mazon du Chabbat, avant la bénédiction de « Boné Yérouchalaïm » (Vétivné), il faut ajouter le passage de « Rétsé Véhah’alitsénou », comme imprimé dans les rituels de pri&......

Lire la Halacha

Térouma

Entre Moché et Bétsla’el Commentaires rédigés par le Gaon Rabbi Zévadia COHEN Chlita, Chef des tribunaux rabbiniques de Tel Aviv, pour Halacha Yomit Cette semaine, nous lirons dans notre Paracha la contribution matérielle des Béné I......

Lire la Halacha

Michpatim

Commentaires rédigés par le Gaon Rabbi Ya’akov SASSON Chlita, directeur de notre site Halacha Yomit, et digne petit-fils de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l Il est dit dans notre Paracha : « Or, j'enverrai devant toi un ange, chargé de veiller......

Lire la Halacha