Il y a des endroits – comme dans l’état de New York ou en France – où la pluie tombe fréquemment pendant la fête de Soukkot. Il est également arrivé qu’il pleuve en Israël pendant Soukkot.
En Israël, la pluie pendant Soukkot n’est pas un signe de bénédiction, comme l’enseignent nos maitres: A quoi la chose est comparable ? A un serviteur qui sert un verre d’eau à son maitre, et celui-ci lui verse la carafe au visage.
Cela signifie qu’il ne désire pas les actions du serviteur.
De même, lorsqu’il pleut pendant Soukkot, tout le monde sort de la Soukka, et il semble qu’Hachem ne désire pas que l’on siège dans la Soukka.
Quoi qu’il en soit, nous devons définir la façon d’agir lorsqu’il pleut pendant Soukkot.
Si quelqu’un était en train de manger sous la Soukka, lorsque soudainement une forte pluie a commencé à tomber (de sorte que si un plat était posé sur la table, il se serait détérioré par la pluie. Rachi sur Soukka 29a), il doit sortir de la Soukka et entrer dans la maison, et il y poursuivra son repas.
Même s’il n’y a pas concrètement de plat qui se détériore sur la table, par exemple si l’on mangeait une pâtisserie sous la Soukka, et qu’il n’y a rien à table qui pourrait se détériorer par une pluie pas très forte, même dans ce cas on ne doit pas rester sous la Soukka dans une telle situation, et l’on doit entrer dans la maison. (Choul’han ‘Arou’h chap.639-5).
Si au milieu du repas, pendant que l’on est à l’intérieur de la maison, la pluie cesse, il n’y a pas d’obligation de retourner sous la Soukka pour y poursuivre le repas. Seulement à titre de ‘Houmra (rigueur non exigée par la Halacha), si on désire retourner sous la Soukka pour y poursuivre le repas, on est digne de la Bénédiction (Chou’t Yabiya’ Omer vol.9 chap.63).
Tout ceci pendant les autres jours de la fête, mais le 1er soir de Soukkot, il y a une obligation de retourner sous la Soukka à l’instant où la pluie cesse, et d’y consommer un Kazaït (27g) de pain.
La règle selon laquelle on doit rentrer à l’intérieur de la maison s’il pleut, est la même dans le cas où l’on est en train de manger sous la Soukka lorsque un vent fort se met à souffler et que des brindilles du Ska’h se détachent à l’intérieur de la Soukka et qu’il est difficile de supporter la chose, même dans ce cas on est autorisé à rentrer à l’intérieur de la maison et y poursuivre le repas.
Si le Ska’h est épais au point de ne pas laisser la pluie filtrer, il faut manger sous la Soukka, et l’on peut même réciter la bénédiction de « Lichev Bassouka » au moment du repas. (‘Hazon Ovadia-Soukkot page 185 au nom du Bikouré Ya’akov).
Lorsqu’on est exempt de la Soukka à cause des pluies, si malgré cela on s’impose la rigueur d’y prendre son repas, on est qualifiable de « personne insignifiante », et l’on ne reçoit aucune récompense sur cela. (RAMA chap.639). Si l’on a aussi récité la bénédiction de Lichev Bassouka dans un tel cas, cette bénédiction est une bénédiction en vain.
Lorsqu’on sort de la Soukka à cause de la pluie, on ne doit pas le faire avec dédain envers la Soukka (comme lorsqu’on est heureux de se débarrasser d’un poids), mais avec soumission, comme un serviteur qui vient servir un verre d’eau à son maitre et que celui-ci lui verse la carafe au visage, car dans ce cas le serviteur doit se comporter avec soumission et non avec colère ou autre.