Recueil de réponses données ces derniers temps
Question: Est-il possible de s’acquitter du Birkat Ha-Mazon en se contentant de l’écouter de la bouche du chef de famille?
Réponse: Dans les générations passées (lorsqu’on prenait le repas à 3 personnes et plus, et que l’on disait le Zimoun), celui qui disait le Zimoun récitait le Birkat Ha-Mazon à haute voix, et tous les convives écoutaient et s’acquittaient de sa bénédiction. Ils ne pouvaient pas le réciter eux-mêmes car cela représentait un dédain envers le récitant.
Mais dans les dernières générations, on constata que les auditeurs n’étaient pas toujours disposés à écouter correctement chaque mot qui sort de la bouche du récitant, et de ce fait, on instaura que chacun récite le Birakat Ha-Mazon pour lui-même. C’est ainsi que tranche MARAN dans le Choul’han ‘Arou’h (chap.183), qu’il est juste que chacun récite le Birkat Ha-Mazon pour lui-même (à voix basse) en même temps que celui qui le récite à haute voix.
De même, notre maitre le ‘HYDA explique dans Chou’t ’Haïm Chaal (chap.75) que l’usage pratiqué dans les dernières générations où chacun récite le Birkat Ha-Mazon pour lui-même, est un usage bon et juste.
Le livre ‘Hessed La-Alafim (parag.5) fait l’éloge de l’usage des Séfaradim, selon lequel tous les convives récitent eux-mêmes le Birkat Ha-Mazon, et critique l’usage de certaines communautés Achkénazes où l’on se fiait uniquement au récitant.
Le Kaf Ha-‘Haïm (note 37) explique la chose même selon les Kabbalistes, que la bénédiction de chacun a une utilité particulière.
Question: Est-il permis de mettre ou de retirer du vernis à ongles pendant Chabbat?
Réponse: Il est interdit de mettre du vernis à ongles pendant Chabbat, à titre de l’interdit de « teindre ». Notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit (‘Hazon Ovadia-Chabbat vol.5 page 11) que cet interdit concerne aussi le vernis transparent.
De même, il est aussi interdit de retirer du vernis à ongles pendant Chabbat.
C’est ainsi que tranchent de nombreux décisionnaires contemporains, et parmi eux le Gaon Rabbi Chélomo Zalman OYERBACH z.ts.l et d’autres …
Question: Y a-t-il une obligation d’organiser une « ‘Hanoukat Ha-Baït » (inauguration de maison)?
Réponse: Il n’y a pas réellement d’obligation à le faire selon le Din, et ce n’est qu’une simple tradition du peuple d’Israël. Cet usage possède plusieurs explications.
Selon le Zohar Ha-Kadoch (Tazriya’), le fait de débuter dans une nouvelle maison par des paroles de Torah, en particulier en présence de 10 hommes, la Présence Divine règnera sur cette maison, et ainsi, une assistance Divine accompagnera ce foyer.
Il ressort également du Zohar Ha-Kadoch (Vaykra) qu’il faut aussi faire un repas à cette occasion. Tel est l’usage.
Notre maitre le Rav z.ts.l nous a conseillé de faire ce que l’on peut, même dans un appartement en location.
Question: Lorsqu’Israël reçu la Torah, ils étaient dans un état de « Un seul peuple avec un seul cœur ». Comment fut-il possible qu’il n’y eut pas de divergence entre eux à ce moment là ? Ils n’étaient pourtant pas tous des Tsaddikim?
Réponse: Cette question fut posée par le Gaon Rabbi ‘Haïm CHMOULEWITZ z.ts.l, et il répondit que bien avant le Don de la Torah Israël avait atteint de très hauts niveaux dans la prophétie, au point ou chacun et chacune ressenti concrètement l’existence d’Hachem dans le monde. (C’est pour cela que nous disons dans la Haggada de Péssa’h : « S’IL ne nous avait pas approché de la montagne du Sinaï et qu’IL ne nous avait pas donné la Torah, cela nous aurait suffit ! » Car nous devons être reconnaissant envers Hachem sur le simple fait de nous avoir mené jusqu’au Mont Sinaï, même sans nous donner la Torah).
Lorsqu’un homme connait de manière limpide l’existence d’Hachem, il n’a pas matière à jalouser son prochain, car dans de telles conditions, il n’y a plus de haine ni de place à de mauvaises qualités humaines.
C’est pourquoi, tout Israël était en paix à cet instant.
Et même si certains d‘entre eux ont commis de grandes fautes par la suite, malgré tout, à ce moment précis ils possédaient tous un très haut niveau.
De ce fait, il n’y avait donc pas de place pour des disputes entre eux.